L'institut national de veille sanitaire dans une mise à jour datée du 19 avril 2001 nous rappelle que la rougeole est de retour en France. Depuis le 1er janvier 2008, plus de 14 500 cas de rougeole ont été déclarés en France.
L’augmentation importante du nombre des cas déclarés se poursuit sur les premiers mois de l’année 2011. Cette vague est de très grande ampleur, puisque plus de 9 000 fiches de déclaration obligatoire ont été réceptionnées à l’InVS à ce jour pour des cas survenus entre octobre 2010 et mars 2011 (plus de 3 000 en mars).
En 2010, 8 complications neurologiques (encéphalites/myélites) ont été rapportées et 2 cas sont décédés (1 encéphalite et 1 pneumopathie). À ce jour, pour 2011, 13 complications neurologiques (12 encéphalites/myélites et 1 syndrome de Guillain-Barré) et 2 décès ont été déjà notifiés (pneumopathies).
La carte fournie par l'institut de veille sanitaire montre clairement que le sud de la France est particulièrement touché.
« 139 cas ont été diagnostiqués en 2010 dont 11a semaine dernière » déclarait récemment, à « la Provence », le professeur Philippe Brouqui, chef de l’unité d’infectiologie de l’hôpital Nord, à Marseille.
La rougeole est une infection virale hautement contagieuse. La transmission se fait essentiellement par voie aérienne. Le virus se transmet, soit directement auprès d’un malade, soit parfois indirectement en raison de la persistance du virus dans l’air ou sur une surface contaminée par des sécrétions nasopharyngées.
La phase de contagiosité démarre la veille de l’apparition des prodromes et s’étend jusqu’à 5 jours après le début de l’éruption. Ce retour d'une épidémie, endémique et meurtrière dans les pays en voie de développement, menace à nouveau les enfants.
Cette résurgence est évidemment la conséquence d'une insuffisance de vaccination, due à la peur provoquée chez de nombreux parents par les campagnes anti-vaccination. Des études aux beaux avoir été faite qui ont démontré l'innocuité de ce genre de vaccin et l'absence de liaison entre certaines vaccinations et des maladies graves (autisme), l'inquiétude persiste.
Cette inquiétude mène souvent, hélas, à l'abstention.
« Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ! ».