La fin de l'année est, nous le savons, le moment où s'effectuent des synthèses, des résumés, des retours en arrière.
J'emprunte une partie du titre et les grandes lignes de cet article à l'excellent papier publié par Anne JEANBLANC sur le site lepoint.fr.
J'incite tous les lecteurs à se reporter à l'article initial plus détaillé, dont le lien se trouve en bas de page "*".
Après avoir signalé que la grande nouveauté était incontestablement "la première implantation d'un coeur artificiel définitif", la journaliste répertorie ce qui lui semble être les meilleures avancées médicales de l'année.
Il s'agit de :
1 - La première implantation mondiale d'un larynx artificiel réalisée en France en juin 2012.
2 - Un stimulateur cardiaque dépourvu de sonde, implanté pour la première fois chez un malade français en novembre dernier au CHU de Grenoble.
3 -Une méthode bon marché, donc accessible aux pays en voie de développement, du dépistage d'un cancer du col de l'utérus qui vient d'être validée.
4 - Un brevet français vient d'être déposé qui donne un espoir de venir définitivement à bout du redoutable HIV.
5 - La radioembolisation, à l'essai dans une vingtaine d'établissements français pour soigner des personnes atteintes d'un cancer du foie.
6 - Le Neurogel, une substance conçue pour être implantée dans la moelle épinière et qui permettrait de rétablir la connexion entre le cerveau et les membres inertes.
7 - La confirmation de l'importance microbiote (les cent mille milliards de bactéries qui prospèrent dans nos entrailles).
8 - Les cellules souches du sang qui assurent le renouvellement continu de nos cellules sanguines, mais sont en plus capables de produire, à la demande et en urgence, les globules blancs qui aident l'organisme à faire face à une inflammation ou une infection.
9 - Un nouveau mécanisme de régulation de l'appétit qui vient d'être découvert et ouvre une piste prometteuse pour le traitement de l'obésité et celui de l'anorexie.
10 - L'identification d'un marqueur présent dans le sang qui permettra de prédire un accident vasculaire cérébral et peut-être aussi d'évaluer le risque d'infarctus.
Cet inventaire n'est-il pas le meilleur argument que l'on puisse opposer à ceux qui, en permanence, critiquent la médecine « scientifique », qu'ils qualifient de « dure » ou de « scientiste ».
Alors, qu'en est-il des médecines postmodernes ? Quelle a été leur influence sur la santé ?
On a beau fouiller les bases de données médicales, torturer Medline ou tenter de faire parler le British médical journal et le Lancet, rien ne ressort dans ce domaine.
Par contre, on peut dire que la palme de la nuisance revient aux campagnes anti-vaccination de ces partisans des médecines non conventionnelles.
On constate en effet le risque de renaissance de maladies disparues dans nos contrées (rougeole, oreillons, rubéole), une sous protection contre la grippe saisonnière (prenez plutôt le vaccin homéopathique...), et la disparition de l'espoir d'éradiquer un jour ce fléau qu'est la poliomyélite.
Il est malheureusement à craindre que l'introduction de ces médecines dans les milieux hospitaliers par le biais de médecins naïfs, interessés ou incompétents, risque de nous préparer pour 2014 un « palmarès » encore plus tragique.