Le Ginkgo biloba est, incontestablement, un arbre extraordinaire[1].
C'est la seule espèce actuelle de la famille des Ginkgoaceae, et la seule espèce actuelle de la division des ginkgophyta. Les seules autres espèces connues ne sont maintenant présentes que sous forme de fossiles. Le Ginkgo biloba est donc considéré comme un fossile vivant.
C'est la plus ancienne famille d'arbres connus et il semble qu'elle existait déjà avant l'apparition des dinosaures
Cet arbre est d'une extrême résistance et l'un de ses spécimens a survécu à moins d'un kilomètre de l'épicentre de l'explosion d'Hiroshima. Il peut atteindre 20 à 35 m de hauteur et sa durée de vie est très importante (celui du Jardin botanique de l'université de Sendai est âgé de 2250 ans). Il n'a pas de prédateurs naturels, ni de parasites, ni de maladies.
Ces qualités exceptionnelles le destinaient tout naturellement à un avenir médical extraordinaire. Effectivement, il est réputé pour avoir de nombreuses propriétés : il serait susceptible de traiter les problèmes de mémoire, la sénilité, les problèmes de peau, les varices mais aussi la maladie d'Alzheimer ou le syndrome de Raynaud.
Hélas !
L’Afssaps procède régulièrement à la réévaluation du rapport bénéfice / risque de certains médicaments. Dans ce cadre elle s’est intéressée aux produits qui contiennent des extraits de Gingko Biloba (Tanakan®, Tramisal®, Vitalogink®, Ginkogink®, Ginkgo Biogaran ®, Ginkmongo®). Elle a jugé que leur efficacité était insuffisante dans toutes les indications (ophtalmologie, ORL, cardiologie et neurologie).
Comme par ailleurs l'analyse des données de sécurité a confirmé des effets indésirables majoritairement non graves et de type digestifs et cutanés, l’Afssaps va adresser dans quelques jours une information aux professionnels de santé pour leur faire part de cet avis…