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Les pseudo-médecines

Lutter contre la desinformation en matière de science et presenter la réalité des principales medecines non conventionnelles

Publié le par Jean Brissonnet
Publié dans : #Au fil du temps

Chacun le sait, les habitants des États-Unis sont très procéduriers.

Cette fois, c'est la filiale des laboratoires Boiron aux États-Unis, Boiron Homeopatic Medicines, basée en Pennsylvanie, qui a droit aux foudres de la justice américaine.

Deux plaintes ont été déposées contre ce laboratoire pour cause d'inefficacité.

L'une concerne plusieurs habitants du comté d'Orange qui se sont estimés escroqués par des produits baptisés Children coldcalm. Ce médicament  supposé, comme son nom l'indique, calmer le rhume chez les enfants, s'est révélé, aux yeux des plaignants, inefficace.

L'autre concerne l'oscillococcinum, produit phare bien connu des laboratoires Boiron, qui est l'objet d'une plainte collective déposée en août 2011 pour fraude et publicité mensongère. Le requérant a déclaré que : « les produits homéopathiques ne donnent pas de résultats » et que « le raisonnement qui découle de leur prescription est stupide ».

La filiale de notre glorieuse entreprise française a tenté de rejeter les plaintes au motif que les allégations des plaignants ne sont basées que sur des témoignages.

Honnêtement, sur ce plan, nous ne pouvons que lui donner raison. Le témoignage ne saurait effectivement être assimilé à une preuve.

De nombreux cas en attestent et pas seulement dans le domaine médical.

Par contre, quand ce laboratoire affirme que l'efficacité de l'oscillococcinum a été prouvée par un certain nombre d'études cliniques, auxquelles 1200 personnes auraient participé, nous voilà repris par notre habituel scepticisme.

 Il existe effectivement de nombreuses études de ce type, dont on peut trouver la trace sur le site du laboratoire Boiron, mais aucune ne remplit les conditions méthodologiques qui permettraient de trancher pour l’efficacité.

« C'est à celui qui affirme d’apporter  la preuve de ce qu'il affirme » proclament les zététiciens.

C'est donc au laboratoire Boiron de prouver l'efficacité de ses produits et, quoi qu'il puisse en dire, cela n'a jamais été fait jusqu’à ce jour.

Sur le site du journal « France Amérique » qui reprend cette information une homéopathe a écrit le commentaire suivant : « Ne sachant pas si ce remède” Oscillococcinum”a été prescrit ou a été simplement acheté sans la consultation d’un homéopathe, il peut toutefois être difficile de juger de son efficacité par des profanes. Étant homéopathe, je considère que le remède « Oscillococcinum » m’a apporté des résultats satisfaisants »(Renée Baurin 26 août 2011).

Visiblement, elle non plus, bien que médecin, n'a rien compris à la notion de preuve en médecine.

Le témoignage n'est certes pas une preuve mais l'argument d'autorité n'est pas, lui non plus, acceptable.

 

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Publié le par Jean Brissonnet
Publié dans : #Au fil du temps

Le paludisme est une maladie qui touche plus de 300 millions de personnes chaque année et, même si certains progrès ont été faits, on estime aujourd'hui qu'un enfant meurt encore du paludisme toutes les 45 secondes environ en Afrique (pour une vue plus large sur ce sujet voir sur ce même site les deux articles Désinformation, paludisme et DDT  et  Paludisme et DDT : L'OMS fait marche arrière. ).

Cette maladie est transmise par un moustique de type anophèle. La femelle de ce moustique, après accouplement, subit certaines modifications physiologiques, mange un repas de sang et pond un lot d’œufs. C'est en piquant successivement un homme malade puis un homme sain que cette femelle sert de vecteur au paludisme.

La seule solution consiste évidemment à diminuer la population globale des moustiques. On dispose pour cela d'insecticides, mais l'on doit souvent faire face à des problèmes de résistance.

Une recherche publiée, le 8 aout 2011, dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences  ouvre une voie extrêmement prometteuse dans l'avenir de la lutte anti moustiques.

Les scientifiques ont produits 100 moustiques mâles stériles en injectant dans des œufs une protéine qui a perturbé le développement de leurs testicules et les a empêchés d’avoir du sperme à l’âge adulte. Tout ceci sans interférer avec toutes les autres fonctions sexuelles. Ils ont isolé des couples et observé leur comportement aux principaux stades de leur reproduction : les mâles non fertiles ont produit un fluide séminal qui a entrainé les changements physiologiques habituels chez la femelle. La femelle a pondu des œufs en même nombre qu'en l'absence de spermatozoïdes et les femelles se sont abstenues de rapports sexuels après leur premier accouplement, comme elles le font avec un mâle fertile.

Ces résultats laissent à penser qu'il sera possible à l'avenir de contrôler la population des moustiques porteurs du paludisme en introduisant une modification génétique qui rende les mâles stériles, puisque les femelles s'accouplent avec ceux-ci sans avoir de progéniture.

Reste à produire en quantité suffisante ces mâles OGM.

Nous serons ravis de leur souhaiter la bienvenue.

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“Mosquitoes can't spot a spermless mate”

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Publié le par Jean Brissonnet
Publié dans : #Au fil du temps

Ne résistons pas au plaisir de vous faire part de ce lien qui vous informera des démêlés d'un blogueur italien avec le laboratoire Boiron:

http://droit-medical.com/actualites/4-evolution/952-laboratoires-boiron-action-contre-blogueur-amateur

Pour notre part nous n'avons reçu aucune nouvelle de ce laboratoire.

Dès que ce sera le cas nous ne manquerons pas de vous le faire savoir.

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Publié le par Jean Brissonnet
Publié dans : #Au fil du temps

Pendant que nos traders des pays développés s'amusent à jouer au yo-yo avec la bourse, l'Afrique meurt de faim.

En Somalie, c'est une véritable hécatombe. Un enfant sur 10, âgé de moins de cinq ans, meurt toutes les 11 semaines, ce qui signifie que 13 enfants sur 10 000 meurent chaque jour en raison de la famine. Près de 4 millions de personnes sont menacées. Au-delà de la nécessité d'une action immédiate, qui demanderait une aide d'un milliard de dollars et qui est loin d'être réunie, il est bon de se poser la question de savoir comment on a pu en arriver là.

Un rapport de la FAO publié en juillet tente de faire le point. Il montre que depuis une dizaine d'années les prix des denrées alimentaires sont extrêmement fluctuants et tendent à suivre une courbe ascendante.

De nombreux facteurs permettent d'expliquer cette situation: spéculation, arrêt des exportations en temps de crise, distribution inégale des stocks alimentaires, déclin des investissements et des dépenses publiques dans l'agriculture depuis des années 1980.

En fait, on se trouve devant une demande grandissante de denrées alimentaires. Ce n'est pas d'ailleurs qu'il n'y ait pas assez de ressources pour y répondre, mais c’est parce que, du fait de la hausse des revenus et de l'urbanisation des pays émergents, on observe une modification des habitudes alimentaires. Dans les pays asiatiques la consommation de lait augmente et encore plus celle de la viande. Par contre la consommation de céréales n'a augmenté que de 1,8 % depuis les années 1980.

La FAO présente un ensemble de propositions dont la plupart sont d'ordre politique : coordination des interventions au niveau mondial, mise en place d'un système d'information des marchés de l'agriculture, informations précises sur la demande, création d'une alerte précoce, coopération internationale concernant les stocks alimentaires mondiaux.

Mais au-delà de ces mesures, la FAO pointe la responsabilité importante du développement des biocarburants. C'est de ce côté que vient principalement la hausse de la demande. Cette industrie absorbe 40 % du maïs produit aux États-Unis et les deux tiers des huiles végétales de l'Union européenne. C'est pourquoi l'organisation internationale demande qu'on exige des gouvernements qu'ils cessent toute forme de subventions, d'exonération et d'obligation d'achat dans ce domaine. Ces mesures sont évaluées à 5,6 milliards d'euros en Europe et aux États-Unis, alors qu'en parallèle le soutien à tous les autres secteurs agricoles s'est amenuisé.

Le développement des biocarburants considérés par certains écologistes comme une panacée et un substitut du pétrole, en entraînant la diminution des surfaces cultivables réservées aux productions alimentaires, est en grande partie responsable des famines présentes et à venir.

 

"Price volatility and food security",a report by The High Level Panel of Experts on Food Security and Nutrition.July 2011

 

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Publié le par Jean Brissonnet
Publié dans : #Au fil du temps

Une étude randomisée, en double aveugle contre placebo, vient d'être publiée dans les Archives of  Internal Medicine. Elle testait l'action des Isoflavones soja pour leur action supposée sur les symptômes de la ménopause.

Elle incluait des femmes de 40 à 60 ans. Les 248 participantes ont été réparties au hasard entre deux groupes, l'un recevant des comprimés d'Isoflavone de soja contenant 200 mg par jour, l'autre un placebo. Les résultats ont été mesurés sur deux années.

On n’a constaté aucune différence significative entre les deux groupes.

Les auteurs de l'étude écrivent : « dans cette population, l'administration quotidienne de comprimés contenant 200 mg d'Isoflavone de soja pendant deux ans n'a pas empêché la perte osseuse ou les symptômes de la ménopause ».

Des tests urinaires ont montré que les femmes du groupe prenant le soja avaient consommé près de 20 fois plus de soja que celle qui prenait un placebo. Pourtant on n’a constaté chez elle aucune amélioration, ni sur les bouffées de chaleur, ni sur les sueurs nocturnes, ni sur l'insomnie, ni sur la perte de libido, ni sur la sécheresse vaginale, comparativement au groupe placebo.

Par ailleurs il a été constaté plus de constipation, de ballonnements et de bouffées de chaleur chez les femmes prenant le soja.

Ce produit ne présente donc aucune utilité clinique et de légers inconvénients.

Encore une croyance sur les effets supérieurs des produits « naturels » qui disparaît.

Mesdames ! Si votre généraliste ou votre gynécologue persiste à vous prescrire ce genre de traitement (ils sont nombreux à le faire) n'hésitez pas à lui présenter les références de cette étude et lui conseiller de mieux s'informer.

Arch Intern Med . 2011; 171: 1363-1369 , 1369-1370 .

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Publié le par Jean Brissonnet
Publié dans : #Au fil du temps

Le site psychomédia nous apprend qu’une femme de 35 ans, originaire de Saint-Albert près de Warwick, est décédée vendredi après avoir subi un "traitement" à la boue dans un "centre énergétique" de Reïki de Durham-Sud (Centre-du-Québec).

Une autre femme a été hospitalisée.

Des gens participaient à un "traitement" qui consistait à s'enduire de boue et à s’envelopper dans une pellicule de plastique et du carton.

Une femme de 49 ans, qui aurait repris connaissance lors de son transport à l’hôpital de Drummondville, aurait passé 45 minutes enveloppée alors que la femme de 35 ans qui est décédée aurait passé plusieurs heures.

L'objectif de ce traitement serait la sudation.

Le site de la Féderation Française de Reiki Traditionnel nous apprend que « Le Reikibunseki® (Reiki dans la tradition du fondateur) est une pratique transpersonnelle et épistémologique pour transformer les souffrances dues à l'ego ».

Effectivement, il est certain que les problèmes d’égo de la personne décédée sont définitivement résolus.

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