« Ô Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! » Phrase attribuée à Madame Roland montant sur l'échafaud
Le site Natura Vox nous apprend que, dans les écoles, collèges et lycées, une grande campagne de vaccinations par le ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole) vient d’être lancée.
On penserait naïvement que l’article se féliciterait de cette tentative d’éradication de la rougeole dont le Bulletin Epidemiologique Hebdomadaire nous rappellerait il n’y a pas si longtemps les
risques (BEH : Bilan de situation jusqu’au 31/08/2010) :
« Une épidémie de rougeole sévit en France depuis début 2008 et, à ce jour, plus de 5 000 cas ont été déclarés ».
« La circulation du virus s’est intensifiée en début d’année 2010 avec plus de 3 000 cas entre janvier et août et un pic d’incidence observé en
avril. À ce jour, moins de 100 cas ont été déclarés pour septembre ».
« Depuis le début de l’épidémie, quatre personnes sont décédées de complications rougeoleuses (neurologiques pour 2 cas et pulmonaires pour les 2
autres cas) ».
Pas du tout. En fait, cet article n’est que la reprise des positions de la « Ligue nationale pour la liberté des vaccinations ».
Pourquoi cette réaction puisque ce vaccin n’est en rien obligatoire. Tout simplement parce que ce qu’ils cherchent, c’est à faire en sorte que celles qui le sont encore deviennent facultatives.
Que ces braves gens se rassurent. Il n’existera jamais plus de politiciens assez courageux pour décider de nouvelles vaccinations obligatoires.
À mes yeux, les partisans de la liberté de vaccination sont les gens les plus méprisables qui soient. Ils ne sont pas contre les
vaccinations, ce qui pourrait s’expliquer par un manque d’information ou une volonté de voir se réduite la population mondiale, afin de sauver notre
mère la Terre (ça existe).
Bien au contraire, ils sont pour que vous vacciniez vos enfants, afin qu’ils
protègent les leurs.
Il existe en effet 2 sortes de vaccinations : celles qui immunisent l’individu, mais sont sans incidence sur la propagation de la maladie (tétanos) et celle où c’est le malade lui-même qui
sert de réservoir de la maladie. Dans ce cas, qui est d’ailleurs le plus général, l’individu est en partie protégé par la vaccination elle-même (qui n’est jamais totale), mais surtout par le fait
que l’environnement est indemne de la maladie. C’est le cas si le taux de vaccination global atteint 95%. La maladie disparait, mais la vaccination doit être maintenue jusqu'à éradication
mondiale, comme ce fut le cas pour la variole.
Alors, pendant ce temps, à leurs enfants la protection due à une vaccination collective, aux autres les éventuels effets secondaires.
Quelle drôle de conception de la vie en société !
La lettre envoyée aux parents sert de prétexte. Elle utilise le terme « vérification » pour savoir « s’il est correctement
vacciné ». Où est le problème ? S’il n’a pas le ROR il n’est effectivement pas « correctement vacciné ».
La lettre précise que les parents seront « invités à se rendre dans une structure afin de mettre à jour cette vaccination ». Il est bien
écrit : « Invités », pas obligés. Les parents savent lire que je sache !
À cours d’argument on nous rapporte qu’« une infirmière a même menacé un élève de maternelle de lui interdire l’école s’il ne rapportait pas son
carnet de santé ». « Une » infirmière ! Quel argument massif !
Pour finir, on incite les enseignants à refuser de distribuer cette lettre
Même si des maladresses ont été commises dans la mise en œuvre de cette campagne, même si l’on a tenté de forcer la main à certains parents, je ne doute pas un seul instant que les enseignants,
dont le rôle ne s’arrête pas à l’étude des matières scolaires, sauront, en distribuant cette lettre, expliquer tout l’intérêt d’une vaccination de
masse...